Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.

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mercredi 16 février 2011

Que deviens le temps perdu?

Perdre du temps, oui, mais où nous le perdons nous? Il semble que nous ne perdions pas du temps avec l'espoir de le retrouver, comme perdre ses clés ou perdre ses affaires. Y'a t il un endroit où nous pourrions retrouver tous les instants perdus, gaspillés, gâchés?
J'y retrouverais sans doute de nombreuses parties de jeux vidéos sans intérêt, des moments de solitude au sein même du groupe, rongé par l'ennui et l'isolement ; j'y retrouverais aussi ces aubes matinales et fugaces que je n'ai su apprécier en m'armant de courage pour la journée qui m'attendais ; peut être tomberais je sur quelques vaines séductions visant avant tout à satisfaire mon ego ; je découvrirais aussi, et c'est plus malheureux tous ces moments charmants que j'ai perdu en voulant les tenir entre mes mains. Oisillon trop fragile, le temps qui passe meurt sous la crispation de l'attention qu'on lui porte.
J'arrête là le massacre.

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