Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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mercredi 30 mai 2012
Philo'
Parce que BHL et Onfray, malgré tous leurs efforts n'ont pas encore réussi à assassiner la pensée, il faut néanmoins fournir aujourd'hui quelques efforts pour trouver de la lecture intéressante.
La parenthèse enchantée, soit la phase ascendante de l'idéologie du désir. Epoque de hausse du pouvoir d'achat et d'allongement du temps de loisir. Epoque d'un certain gauchisme bourgeois où, les parents cool voulant ressembler à leurs jeunes, la petite amie et le petit ami pouvaient venir dormir à la maison pour que papa se rince l'oeil, que maman rêve comme dans Le Lauréat. Epoque où les magazines féminins découvraient la révolution sexuelle, tandis que Louis Pauwels promouvait le yoga tantrique dans sa revue Planète, à des années-lumière du "sida mental". Epoque bénie faut-il le dire, pour les paumés comme moi, quand la fille de famille couchait avec le loubard, l'Arabe, juste pour faire chic. Epoque sans capotes et sans digicodes, avec petits hôtels pas chers en centre ville hantés par Calaferte, où un malin doté de quelques rudiments de dialectique marxiste - niveau Godard - pouvait convaincre une belle bourgeoise de se donner gratis au nom du progressisme, du meurtre du père et de l'antiracisme ; sans pognon, sans violence, juste à la parlotte, dans la plus pure tradition française. Une parenthèse enchantée qui se prolongea sur un mode plus nocturne, plus électrique jusqu'au milieu des années 80, grâce à la montée des branchés et du night-clubbing, avant de sombrer dans la fracture et autres violences provoquées des banlieues...
SORAL ALAIN, Misères du désir, Bibliothèque Blanche, 2012.
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