Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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mercredi 6 octobre 2010
Le voyage des pauvres
On doit reprocher aux pauvres leur manque de culture et leur absence totale d'ouverture d'esprit. C'est vrai quoi, prenons un pauvre type, appelons le José, Mohamed ou Boubacar. Ce genre d'individus n'a jamais été visité Barcelone, n'a pas de week end de folie passé à l'étranger à raconter, alors que ça fait si bien à raconter lors d'un dîner entre amis. Ils n'ont même pas de photos d'eux à coté d'un grand monument. C'est ridicule, amenez les à Paris, ils ne sauront pas s'orienter. Ont ils seulement une culture ? Une âme ? Les pauvres sont affligeants de vulgarité, ils n'ont jamais voyagé autrement que dans leur tête.
C'est justement parce que les pauvres et moi y compris n'ont pas attendu de pouvoir partir de chez eux pour pouvoir voyager... Parce que sinon, nous attendrions encore... Voyager dans sa tête, un bouquin, s'imaginer un Eden qu'on appelerait le bled, jouer aux jeux vidéos, se croire dans un film de gangster...
Nous ne serons jamais beau. Nous ne serons jamais riches. Jamais nous ne vivrons dans un clip de R'n'B.
Nous sommes condamnés à la rêverie, l'abandon solitaire, notre fantasme, sur le monde projeté.
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