Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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lundi 17 janvier 2011
Chrono Trigger
Quelle ne fut pas ma surprise, lorsqu'aujourd'hui, entre deux cafés ultra torréfiés et deux verres de merlot, je suis tombé au cours d'une errance citadine sur Chrono Trigger.
Peu importe le prix, il me fallait l'obtenir. L'occasion sans doute de réfléchir à ce paradoxe temporel devenu si populaire depuis Retour vers le Futur.
Quelles peuvent être les conséquences d'une modification du passé? Logiquement impossible, quelles sont les conséquences de la négation du temps? Le temps se caractérise par son écoulement et son irréversibilité. Ce qui est finira par avoir été, et ne sera plus jamais présent, ne sera plus jamais actuel. Accepter de vivre avec son temps, c'est accepter de ne jamais "se baigner deux fois dans le même fleuve" comme disait mon vieil ami Bernard du PMU de Saint André, surnommé Héraclite par quelques philosophes obscurs et scrupuleux. Pourtant, est il seulement possible d'accepter l'unicité et la singularité de chaque instant? Chaque bonheur vécu est unique et ne se reproduira jamais. Chaque instant de joie, dès lors qu'il se termine est à jamais perdu. Pouvons nous un jour cesser de pleurer ce que nous avons perdu à tout jamais pour pouvoir encore nous réjouir de tout ce qui reste à venir?
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1 commentaires:
Oui mon petit car à l'instar de ton amour pour la connerie, certains souvenirs sont immarcescibles. Et ne pas cesser de pleurer ce qui fut serait nier le caractère éphémère et ontologiquement immanent de tes geekeries et autres saouleries.