Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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lundi 24 janvier 2011
Le Fado, chant d'un peuple en exil...
Le fado n'a jamais rien été d'autre que le chant d'un peuple en exil, et il n'a pas attendu les vagues d'émigrations des années 60 et 70 pour s'exprimer. Bien avant, déjà, l'âme portugaise a senti le besoin particulier d'articuler autour du verbe un sentiment profond qui lui est propre : la saudade.
"Ninguem conhece no rosto
o que nossa alma inspira"
Comprendre l'exil d'un point de vue géographique et migratoire serait beaucoup trop restrictif pour comprendre la portée de chant nostalgique. Il faut étendre l'exil à sa signification existentielle et métaphysique, au delà de l'éloignement géographique persiste la distance...
Une distance prise vis à vis du passé, vis à vis du temps heureux. Comme Ulysse qui souffre autant de la distance qui le sépare de sa terre d'origine que de l'éloignement des jours heureux. Pourtant, ce qu'Homère ne dit pas, c'est ce qu'il en est d'Ulysse loin de la mer et de ses voyages enivrants.
Pour le Portugal moderne, l'age d'or est depuis longtemps passé, les bateaux abandonnés, chez eux sont pourtant loin de ce pour quoi ils sont faits, fatigués de ne plus pouvoir voyager, leur chez-eux est un ailleurs. Loin de la promesse d'un paradis à conquérir, les corps las s'épuisent à ne rien faire.
"Sou barco abandonado
Na praia ao pé do mar
E os pensamentos são
Meninos a brincar"
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1 commentaires:
Après avoir génocidé les aztèques avec vos microbes et donné un gros boost aux traites négrières avec vos bateaux, vous avez bien mérité un peu de repos.