Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.

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jeudi 10 février 2011

Ode

        Comment rappeler avec suffisamment de précision et de richesse ce pays qui ne m'a pas vu naître et qui est pourtant le mien ? Aucun récit ne suffirait à vous rappelez le doux frémissement de l'eau de montagne, aucune photo vous montrerait la majesté placide de ces arbres qui ombre de pudeur la terre rouge et ocre, fertile comme aucune autre. Quel chanson apaiserait plus ma mélancolie que ce sifflement du vent dans les arbres, ce murmure lointain du clocher, ce ronronnement paisible du grillon ? Quelle horloge serait assez sournoise pour nous rappeler le temps qui passe ? Quel nectar apaiserait plus ma soif que ce vin, et quelle ambroisie calmerait plus ma faim que ce pain ? Alors pourquoi essayer de dire l'indicible ? Parce que l'oublier, je ne pourrais le supporter.

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