Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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jeudi 2 juin 2011
La fin d'une année...
Aujourd'hui je me rends compte, et c'est sans doute un peu tard pour le faire, que ma première année en tant qu'enseignant se termine. Laissant la les insatisfactions et les insuffisances qui de toutes façons sont à mettre sur le compte de mon noobisme totale dans le métier, je me rends compte que c'est probablement de tous les métiers que j'ai pu faire un des plus intéressants. Non pas tant qu'il me permette de vivre d'une discipline que j'aime et qui me nourrit aussi bien spirituellement que pécuniairement parlant, mais surtout qu'il est un des rares métiers où la personne humaine, bien que maltraitée, chagriné, taquinée, chahutée est réellement prise en compte. J'entends par là que le soucis de l'autre est bien réel. Que ce soucis soit doublé d'une haine tout à fait conviviale ou d'une franche camaraderie, je crois que pour une fois, il est impossible de bien faire mon travail sans me soucier des autres, de ceux avec lesquels je travaille, je parle ici, pas tant du reste de l'équipe éducative mais bien évidemment, des élèves. S'il est une chose que j'ai compris, c'est que l'on ne peut pas, et j'aurais pourtant aimé le croire, qu'il suffit de se montrer autoritaire et sévère, administrant blâmes et punitions pour les cancres, récompenses et distinctions pour les meilleurs pour remplir sa mission. Il faut faire avec les élèves, sympathiser dans le sens le plus philosophique du terme et ne pas se comprendre comme élément extérieur du groupe qu'il s'agirait de commander comme on commande à un troupeau, il faut faire avec, composer. Mais le problème pédagogique est sans importance au delà du problème humain. Quel ouvrier accepte de se défaire de ses "oeuvres" favorites? Non pas les plus réussies, loin de là, celles ci se monnaient bien et trouvent sans soucis un esthète qui saura à son tour en prendre soin. Non, à coup sur ce ne sont pas ceux sur lesquels mon travail s'est révélé être le plus efficace que je regretterais le plus.
Il est certainement plus simple de travailler avec des objets!
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