Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.

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mardi 7 juin 2011

Trop

Le soucis de l'excessivité, ce n'est pas tant les grandes effusions de joie sans pudeur, pas les colères aussi démesurées que ce qui les ont provoqué, ce n'est pas non plus la honte d'avoir une fois de plus été trop loin. Non, tout ça c'est du pipi-de-chat!


Voilà pour l'instant symbolique. Le vrai problème de l'excessif, c'est la profondeur et la fréquence de ces petites dépressions du quotidiens qui ne sont pour certains qu'un petit coup de blues ou un trouble de l'humeur assez fréquent chez les femmes. L'existence se révèle vide, abyssale et sans fond. Seule l'illusion semble habiter ce qu'est devenu une jungle sans arbre. Hostile, sombre, informe et inquiétante. Autrui n'est plus un compagnon, il est une menace de plus, illusioniste, bateleur, joueur de cartes, il faut se méfier comme de la peste de celui qui ne réclame rien d'autre que de la confiance. Une mer d'huile, sans trouble, sans rocher où s'échouer... Et dire qu'Epicure avait fait de l'ataraxie le sommet même du bonheur...

Comment supporter ce vrai jour de l'être qui ne se révèle qu'au plus noir de la nuit?

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