Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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samedi 30 juillet 2011
Memento Mori
Se souvenir que l'on doit mourir un jour est une gageure comparé à la difficulté de ne pas pleurer ce qu'il est impossible d'oublier. Un certain nombre de souvenirs, et leur danger reposent dans leur beauté sont une légitimation de l'existence autant qu'une preuve par l'expérience de notre tendance à fuir le présent aussi souvent que cela nous est possible. Se souvenir, c'est déjà s'enfuir et tourner les talons face à une existence inquiétante, angoissante, et pire, ennuyeuse. Comment chérir la beauté du temps passé, sans ravir celle du temps à venir? Toute rêverie est déjà une fuite devant le réel... La mémoire n'est pas un cadeau fait à l'homme pour apprendre, elle est un poids et une menace constante du seul danger qui guette véritablement l'existence humaine, elle dérobe l'homme à son propre présent et le détourne de l'ici et du maintenant.
Il faudrait être un surhomme pour s'affranchir du souvenir...
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