Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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mardi 27 septembre 2011
Balada de la trompeta...
Quand les espagnols nous apprennent à faire du cinéma, il faut commencer à s'inquiéter. Sans doute, en attendant ne boudons pas notre plaisir devant les quelques merveilles qu'ils nous ont pondu ces derniers temps. Le Labyrinthe de Pan date déjà de quelques années, et déjà, le cinéma espagnol réfléchissait sur son histoire, son passé franquiste et la guerre fratricide qui a déchiré le pays.
Et pendant que nous on se ressasse les éternels tragi comédie sur fond de délation en essayant de défendre que non, le français n'est pas un collabo fini et un vendu et que oui, il adore le peuple juif au point de se mettre en danger pour le protéger, et que l'amour des hommes, c'est vachement beau quand ça permet de sauver des vies...
Ouais, je disais, pendant ce temps là, en Espagne, ils nous pondent Balada Triste de Trompeta, sorte d'OVNI cinématographique sorti de nulle part, Alex de la Iglesia, déjà remarqué pour son Crime Farpait. L'histoire d'un clown dégénéré dont la vie étrange, aussi glauque que burlesque, dans un décor quasi post apocalyptique d'une Espagne littéralement ravagée par la guerre se révèle aussi inquiétante que passionnante autant dans ses subtils moments poétiques que dans ses explosions terrifiantes.
Si vous aimez le vrai cinéma, bougez vous le cul, il ne passe déjà plus à Cholet, après quelques séances minables à 18h. J'ai du courir pour réussir à le voir, mais PUTAIN, ça en valait la peine!
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