Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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vendredi 2 mars 2012
La peur du noir
Depuis peu,
j’ai de nouveau peur du noir. Cette peur est revenue à moi, comme un souvenir
vécu au présent alors que je suis pourtant ce que Saint Exupéry appelait avec
une distance et un égard tout particulier une « Grande Personne ».
Rien n’y fait, pas même le fait de comprendre que cette peur ridicule de
l’obscurité n’a aucune raison d’être. Les ténèbres ne sont pas peuplés de
monstres, bien pire que le dragon ou le clown sanguinaire, le néant règne en
maitre dans le noir. Je suis seul face à l’immense étendue de ce qui n’est pas.[1]
Je comprends alors que ma crainte n’est pas tant que le néant qui ne peut rien
ni pour moi ni contre moi, mais l’obsédante inquiétude de me retrouver seul.
Mieux vaut encore être accompagné du pire des sadiques, de ceux du genre qui se
cachent sous le lit des enfants que d’être seul. Tout sauf la solitude. Tout
sauf moi dans le noir. Il me faudra longtemps cette fois ci pour trouver le
sommeil, pour comprendre qu’une fois de plus, je m’endormirais et le monde se
réveillera avec moi au matin.
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2 commentaires:
C'est moi que tu emmerdes ?
Un énoncé peut ne pas avoir de sens logique et une valeur existentielle et communicationnelle. Et c'est bien ça qui compte après tout...
(Je t'appelle ce week-end.)