dimanche 30 mai 2010
Jeu vidéo et philosophie
Peut être est ce l'effet de l'été, cette saison à la chaleur étouffante et funeste mais aux nuits fraiches et étoilées, propices à la réflexion, mais je sens poindre en moi une envie philosophique et un conatus turgescent prêt à violer le voile de la mâyâ. J'ai décidé de me remettre à travailler (sérieusement) sur ce qui a fait de moi un véritable philosophe : la question du jeu vidéo traité comme une expérience esthétique.
« - je l’ai imputé aux Allemands, comme philistinisme et goût du confort : mais ce laisser-aller est européen et « bien d’aujourd’hui », pas seulement en morale et en art. » (1)
Le problème lorsque l'on hait les philistins, c'est que l'on passe la plupart de son temps à se haïr. Jamais l'on ne se donne l'occasion de se consacrer suffisamment à ce que l'on aime, justement parce que là où est notre amour, il ne saurait y avoir de limites. Je conchie et conspue ma fainéantise et ma paresse même lors de périodes fastes. Il ne saurait y avoir de mauvaise foi lorsqu'il s'agit de faire ce pour quoi nous sommes fait, nous ne le faisons jamais assez. Voilà l'origine de notre mal-être à nous qui ne savons plus nous sacrifier pour quelque tâche que ce soit. Ce serait mentir de dire que nous montons sur l'autel de notre propre sacrifice l'air béat comme une vache sacrée. Accepter notre tâche serait encore pour nous une faiblesse, il nous faut l'affirmer.
De grands élans philosophiques comme celui ci sont plein d'ambitions et font insulte à l'espoir par leur efficacité limitée. Peut être parce qu'il n'est pas question tant de réussite que d'essai et d'expérimentation.
« Nous sommes tous des ratés - au moins, les meilleurs d'entre nous le sont.» (2)
Alors quoi? Tout ça ne serait que Versuch?
Il faudra que je fasse un article là dessus la prochaine fois, mais je suis bien trop mauvais pour le réussir!
[1] NIETZSCHE F.,
[2] BARRIE J.M.,
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1 commentaires:
Le sujet d'une vie ?