Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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vendredi 28 mai 2010
Pois Chiches et Alchimie
La cuisine nous coupe du temps instantané de la consommation. Plus encore que l'élaboration de saveur, la cuisine c'est la redécouverte du temps propre à la nutrition. Lorsque Nietzsche parlait de son animal fétiche, la vache, et des raisons pour lesquelles il l'admirait, c'était en raison de ses sept estomacs qui lui permettaient de ruminer très longuement et de s'approprier de manière très longue et très patiente sa nourriture.
La cuisine d'une certaine manière est cette pré-appropration, cette modification de la nourriture pour qu'elle satisfasse au mieux notre faim et que nous en tirions le gain le plus substantiel.
Il faudrait, si l'on souhaitait étudier sérieusement ce qu'est la cuisine se pencher sur l'alchimie, sur ses fins, et sur ses moyens. Les fantasmes alchimiques de purification et de substantialisation de la matière en la rendant la plus pure possible pourrait être à certains moments un fantasme partagé par la cuisine.Une certaine sorte de cuisine. Une cuisine qui ne se veut plus celle du mélange et de l'harmonie mais celle de la pureté. Un art culinaire qui ne ferait plus que des confits et des suprêmes, cherchant à exploiter le goût de l'aliment de manière absolument rationalisée en oubliant que le véritable travail sur la matière ne doit pas la faire oublier, mais simplement la sublimer. Encore que, sublimer participe déjà de cette tension alchimique que nous voudrions écarter de la cuisine.
J'abandonne.
La cuisine d'une certaine manière est cette pré-appropration, cette modification de la nourriture pour qu'elle satisfasse au mieux notre faim et que nous en tirions le gain le plus substantiel.
Il faudrait, si l'on souhaitait étudier sérieusement ce qu'est la cuisine se pencher sur l'alchimie, sur ses fins, et sur ses moyens. Les fantasmes alchimiques de purification et de substantialisation de la matière en la rendant la plus pure possible pourrait être à certains moments un fantasme partagé par la cuisine.Une certaine sorte de cuisine. Une cuisine qui ne se veut plus celle du mélange et de l'harmonie mais celle de la pureté. Un art culinaire qui ne ferait plus que des confits et des suprêmes, cherchant à exploiter le goût de l'aliment de manière absolument rationalisée en oubliant que le véritable travail sur la matière ne doit pas la faire oublier, mais simplement la sublimer. Encore que, sublimer participe déjà de cette tension alchimique que nous voudrions écarter de la cuisine.
J'abandonne.
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1 commentaires:
LOL, dommage d'abandonner en si bon chemin, même si on sentait la fatigue créative sur la fin de la cuisson :D