Quid Novum?

        Quel coup de génie lorsque Sega invente ce slogan destiné à humilier à Mario en le faisant passer pour un simple déboucheur d’égout. Pour contrer les magnifiques graphiques de la Nes[1] et son insolente hégémonie, Hayao Nakayama décide de ne pas rester sur le relatif échec qu’a essuyé sa société sur la Mastersystem pour sortir la console la plus chiadée de toute l’histoire du jeu vidéo en 1988. Sega était jusqu’ici connu pour ses jeux d’arcade, comprenez les vrais jeux, pour les vrais hommes, les durs de 14 ans ou entre un lait-grenadine et une première taffe étouffante on venait dépenser l’argent amassé dans le ghetto dans des machines à rêve. Parce que tu l’as compris, pour ridiculiser Mario et le renvoyer dans sa Toscane natale, il fallait lui montrer qui était le patron, et pour ça il fallait lui rentrer dedans avec puissance, fougue et style, un peu comme Schopenhauer et le voile encore vierge de la mâyâ ! Nintendo a toujours méprisé le marché européen, pas Sega, il s’y établit donc naturellement et apporte la lumière salvatrice du jeu vidéo à l’homme des 90’. Il faut attendre 1991 pour que Sonic, le messie arrive. La marque naît, l’esprit SEGA, transfiguré de bleu comme un guerrier picte en furie ravage tout sur son passage. Sega continue sur sa lancée (je passe l’épisode Saturn) et on arrive à la Dreamcast, meilleure console au monde ! Devant tant d’excellence, le public effarouché préfère acheter des packs PS2 Fifa 2004 par brouette, et la Dream est écartée du marché.

Maintenant Sega ne fait plus de console, heureusement, il fait encore des jeux : Bayonetta. Plus beau, plus fort, plus trash, plus sexy, plus complet, plus technique, il fait tout mieux que les autres. Et encore, ils font mieux que ceux qui ont déjà fait mieux avant eux. Alors KAYVIN, si tu me lis, saches que déjà, je te dis LOL, et qu’en plus je te conseille de retourner jouer à GOD OF WAR.

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