Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.

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samedi 3 juillet 2010

Horizonte



Ò mar anterior a nòs, teus medos
Tinham coral e praias e arvoredos.
Desvendadas a noite e a cerração
As tormentas passadas e o misterio,
Abria em flor o Longe, e o Sul sidério
‘Splendia sobre as naus da iniciação.

Linha severa da longinqua costa –
Quando a nau se aproxima ergue-se a encosta
Em arvores onde o Longe nada tinha ;
Mais perto, abre-se a terra em sons e cores ;
E, no desembarcar, ha aves, flores,
Onde era so, de longe a abstracta linha.

O sonho é ver as formas invisiveis
Da distância imprecisa, e, com sensiveis
Movimentos da esp’rança e da vontade,
Buscar na linha fria do horizonte
A arvore, a praia, a flor, a ave, a fonte –
Os beijos merecidos da Verdade.

Et parce que je ne suis pas chien, je vous mets ma traduction :

La mer nous précède, à tes peurs
Appartiennent les coraux, les plages et  les arbres.
Devançant la nuit et l’opacité
Les tourments passés et le mystère,
S’ouvre en fleur au Large, et dans le Sud sidéral
La splendeur des caravelles de l’initiation.

Ligne sévère qu’est la côte lointaine-
Quand la caravelle se rapproche, demandant à accoster
Où sont les arbres, là où au Large il n’y avait rien ;
Plus près, s’ouvre la terre en sons et en couleurs ;
Au débarquement, il y a des raisins, des fleurs,
Là où il n’y avait, au large qu’une ligne abstraite.

Le rêve, c’est voir des formes invisibles
Dans la distance imprécise, et, grâce à la sensibilité
Les mouvements de l’espérance et de la volonté,
Chercher dans la ligne froide de l’horizon,
L’arbre, la plage, la fleur, le raisin, la fontaine –
Les baisers mérités de la Vérité.

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