Quoi de plus absurde que de répondre à l’injonction de la nouveauté quand elle se formule au travers d’une langue morte ? C’est peut être pour conjurer la fin du langage philosophique que je tente de manifester sa pertinence au travers de thèmes et d’objets issus du quotidien.
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samedi 3 juillet 2010
It's a sin
Pourra-t-on un jour décemment reprocher quoi que ce soit aux années 80'? Que le kitsch n'ait pas encore été compris comme un genre esthétique en soi, et pas une simple dérision est bien la preuve du manque absolu de gout de notre époque moderne. Ne rien voir d'autre dans le kitsch qu'une forme amoindrie du grand art c'est aussi ridicule que penser que l'aphorisme nietzschéen ou l'ironie critique légendaire que l'on prête à Socrate ne sont pas de la "vraie" philosophie, sous prétexte qu'elle démystifie ce que d'autres élèvent, dogmatiques constructeurs de nouvelles tours de Babel. Le kitsch, c'est l'auto dérision et la conscience du ridicule qui aurait peut être évité aux Etats démocratiques modernes de se faire détruire leurs tours. Lorsqu'une civilisation imbue de sa propre puissance comme pouvait l'être la musique pop dans les années 80', le seul salut vient de nobles courageux prêts à foncer dans les profondeurs abysmales de la civilisation pour en exhiber les fondement. Les fondements de la musique pop, sa pauvreté rythmique, ses gimmicks incessants, son refrain entêtant, le kitch le récupère, le magnifie, le réinterprète et en fait quelque chose d'autre que le produit commercial qu'il ne cessera jamais d'être. Seulement, le kitsch a vu cela. Plutôt que de s'ennuyer de la médiocrité de son époque, le kitsch la réinterprète, joue avec ses codes et la bouleverse de sens.
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